Définition :
Il s’agit d’un état émotionnel, associé à des sensations de déplaisir, nous informant de notre désaccord, de nos frustrations et de nos insatisfactions liés au sentiment d’injustice. Cette émotion considérée à tort comme quelque chose de néfaste, est pourtant nécessaire.
Elle est une disposition universelle innée du cerveau et comme toutes les émotions elle fait parti du système d’alerte.
Elle se manifeste par des sensations physiologiques qui provoquent des tensions tlles que : les poings serrés, la mâchoire crispée, les sourcils froncés, peut être une boule au ventre…
Ce ressenti se fera plus fort, au fur et à mesure que l’intensité de la colère se fait forte.
Lorsqu’elle est trop intense, et/ou mal interprétée, elle peut nous amener à « exploser », elle peut pousser jusqu’à l’agressivité, la violence (bien que celle ci ne soit pas justifiable). Mais lorsqu’elle est bien analysée et comprise, on peut alors utiliser son énergie pour lutter/combattre, pour améliorer une situation, un échange relationnel.
Causes :
Beaucoup de situations peuvent provoquer la colère : l’intolérance à la frustration, l’injustice réelle ou subjective, le manque de satisfaction immédiate, la passivité…
Comment l’exprimer :
Faut-il toujours l’exprimer ? Faut-il la réprimer ?
Une colère réprimée par peur du rejet, d’être mal vu ou de sa violence interne, peut générer du stress et être néfaste à la fois pour le psychisme et la santé.
Une colère mal dirigée, mal contrôlée et donc mal exprimée, peut amener des problèmes interpersonnels, des ruptures relationnels et des passages à l’acte.
Il faut d’abord faire la différence entre l’émotion (ici la colère) et les actes qui pourraient en découler, en particulier la violence verbale et physique.
Il existe bien une différence entre la colère et la violence :
– La colère est une émotion/un ressenti : « je n’aime pas ce qui se passe, je me sens tendu, c’est désagréable, la situation ne me convient pas »
– La violence est un comportement : je crie, j’insulte, j’humilie, je menace, je casse, je frappe
Quand la colère est intense, on peut agir avec impulsivité et on aurait tendance à vouloir dire tout de suite ce qu’on ressent, ce qu’on pense. Mais on peut parfois regretter cette réaction. Bien souvent nous ne sommes pas fiers de ce que nous avons dit sous l’effet de cette grosse colère.
Voilà pourquoi il peut être utile de différer sa réponse. Il ne s’agit pas de ne rien dire, mais d’attendre que le niveau de colère soit d’une intensité maîtrisable et confortable pour pouvoir posément exprimer son mécontentement et chercher une solution avec soi, la situation ou son interlocuteur.
De plus, s’indigner pour un retard de train, un document perdu, un collègue qui n’a pas dit bonjour etc… prend une énergie folle. Il y a donc des situations qui nécessitent une grande prise de recul et de lâcher prise : est il nécessaire de se fatiguer en s’énervant contre des situations pour lesquelles on ne peut rien ?
- NOUS NE POUVONS TOUT CONTRÔLER et c’est parfois rageant, mais à quoi bon ?
En conclusion, la colère est une émotion primaire, naturelle et universelle, elle n’est pas synonyme de violence, elle n’est que l’expression d’un ressenti. Elle nécessite parfois d’un peu de recul afin de canaliser son intensité et ainsi permettre son expression. Ce temps de recul invitant alors, à réfléchir à ce qui amène cette colère et ce qu’elle donne comme information. Temps pouvant être utilisé également pour décharger la trop forte intensité sans risquer de blesser autrui par exemple en gribouillant tout ce qui nous vient à l’esprit ou en criant un bon coup quelque part dans son coin.
Petit plus : une émotion nous parle de NOUS, entendre son message permet ensuite de trouver comment mieux répondre à nos besoins.
Dans l’affirmation de soi, on demandera : qu’est ce qui vous met en colère ? Comment réagissez-vous lorsque vous êtes en colère ? Et quand quelqu’un en face de vous se met en colère ?
Amélie Séguin
Psychologue Clinicienne
3 place Pierre Mendes France
95160 Montmorency